Joyeux, fais ton fourbi

Julien Blanc

Élu un des 20 meilleurs livres de l'année 2012 par le magazine LIRE

À propos du livre

Joyeux, c’est le surnom donné aux damnés qu’on laisse pourrir dans les bataillons disciplinaires d’Afrique. Joyeux, quelle ironie…
Julien Blanc raconte les années terribles où, parmi ces désespérés, oubliés dans un lointain désert, il tente de survivre. Lui, le révolté, l’enfant qui a fait ses humanités à l’orphelinat, ressent une rage noire envers la bêtise, l’obscurantisme de ceux qui les ont envoyés là.
Toute sa tendresse, son immense tendresse, il la garde pour ses camarades, ses compagnons d’infortune, tant son désir est puissant de trouver l’essence humaine en chacun d’eux. Car l’humanité est bien là, éclatante, exemplaire, chez ces brutes avilies cherchant, comme des enfants, à être aimés, même si cet amour entre hommes est réprouvé. Comme eux.
Dans un univers concentrationnaire, Julien Blanc le sait mieux que quiconque, celui qui est traité comme une bête se conduira comme une bête. Rien n’a changé depuis le Biribi de Georges Darien.
Inutile d’en rajouter donc, il suffit de se souvenir et de raconter. Un jour que Julien Blanc disait à Jean Paulhan toute la difficulté qu’il éprouvait à écrire un roman, celui-ci lui répondit simplement : « Vous avez tort de vous obstiner à écrire des œuvres d’imagination. Crachez d’abord votre vie. »
Et Julien Blanc, l’autodidacte, le rebelle, le cœur pur, n’a de cesse dans Joyeux, fais ton fourbi (paru en 1947) de la cracher, sa vie.

Presse

Ceux qui pensent avec André Gide que l’on ne fait pas de littérature avec des bons sentiments vont être enchantés de découvrir Joyeux, fais ton fourbi […] Au terme d’une lecture méticuleuse, il nous semble bien que ce livre n’en contient aucun. L’éditeur aurait d’ailleurs pu l’indiquer sur une bande un peu spéciale: «Garanti sans bons sentiments». En ces temps de niaises délicatesses et de mièvreries sucrées, c’est une flatteuse qualité. […] À aucun moment, Julien Blanc ne romance ses souvenirs, mais il a l’art de les mettre en scène avec une force poignante.
Sébastien Lapaque, Le Figaro.

D’un bout à l’autre de ces pages qui tiennent autant du témoignage que de la littérature, Julien Blanc regarde les hommes et le monde sans pathos. À la juste hauteur. Sans jamais être dupe de rien, d’aucune faiblesse ou d’aucune lâcheté. Son écriture acérée donne à voir et à entendre les êtres qu’il croise sur sa route, bons ou mauvais.
Alexandre Fillon, Lire.

Roman

2012

15,5 x 22

304 pages

isbn 978-2-36339-002-8

24 euros